1 avril 2018 -
L'équipe - "Hypothèses"
Digression n°1 – par Sofien Le Meur
Une image ouvre de multiples possibilités…
Sur ce nouveau billet de notre carnet de recherche “hypothèses”, savourez le résultat d’une expérimentation, à laquelle se sont prêtés (au jeu) onze contributeur.rice.s qui, à partir d’une même image, ont digressé en mots, poèmes, vidéo, images…
C’est le début d’une (longue ?) série de “digressions par l’image”, une initiative du collège Éditions & Expressions du Tamis, qui trouve déjà un certain succès !
On n’échappe pas à son époque et il restera certainement de la nôtre cette situation, construite en problème social, de l’arrivée de personnes migrantes sur ce territoire pourtant ni trop petit ni trop pauvre pour les accueillir. On se souviendra de l’arrivée de ces personnes et de la répression répétitive, féroce et arbitraire dont ils font l’objet par les forces d’un autre ordre. On se souviendra de notre époque comme celle où le phénotype classe et fait courir des risques parfois mortels.
Alors, parce que le racisme d’Etat tue, parce que ni la vision des migrations comme un problème, ni la répression policière ne sont admissibles et parce que la conjonction des deux est odieuse, le Tamis se joint à l’Appel à la Marche des Solidarités qui aura lieu à Paris le 17 mars, à 14h, d’Opéra à Stalingrad. Une marche est également prévue à Toulouse.
Triste exemple de ces indignités quotidiennes, nous vous invitons à lire le récit des dernières mésaventures de Moha, poursuivi pour avoir été tabassé, gazé et insulté (une fois de plus) par des policiers. Moha, c’est Mohamed Bridji, un ami de Laurent Bazin avec qui il écrit pour raconter autant son histoire que leurs histoires. Ensemble (et avec d’autres désormais), ils ont monté le collectif Le paria afin d’ « ouvrir sa gueule, déballer la merde, se rebiffer ». Courage, Moha ! On est avec toi !
Le premier WorkChope de bières du Tamis arrive ! Le principe est de faire intervenir des jeunes chercheuses et chercheurs en sciences sociales dans différents lieux conviviaux de Marseille, pour faire découvrir à des publics hétéroclites, des recherches en train de se faire. Cette première rencontre sera menée par Yacine Amenna, doctorant en sociologie et dialoguée par Marjolaine Martin, doctorante en anthropologie. Tous les deux sont membres du Centre Norbert Elias à Marseille.
Source : https://pxhere.com/
« A l’ombre du Vélodrome : du ballon en mousse aux ballons en cuir »
Symboliquement loin et proche du Stade Vélodrome, cette présentation vise à éclairer une autre facette du football à Marseille de celle, omniprésente médiatiquement, de l’Olympique de Marseille. A la suite d’une enquête de terrain sur la formation des jeunes footballeurs dans la région, Yacine Amenna a observé et questionné les premières formes de pratiques du jeu de football dans la ville. Que ce soit sur les places de la ville, dans des stades de hand-ball, sur les pelouses du Prado ou dans les cours de récréation : le ballon circule. Ces diverses pratiques favorisent l’acquisition d’une technique sur des surfaces différentes et des espaces rétrécis. Une forme de plaisir populaire d’une partie de jeu sans contraintes, sans arbitres, et sans autres règles que celles décidées au coup d’envoi par les premiers concernés. A la suite de ces formes de jeu libres (ou en parallèle), certains jeunes joueurs s’inscrivent de manière institutionnelle dans les clubs de football de la ville, qui en compte une centaine. Dans cet univers, la pratique n’est plus libre, mais encadrée, les joueurs « doivent être sérieux » dans une répétition d’exercice, qui les forme et les façonne. La parole de personnes de différents âges, que rassemble la pratique footballistique, sera au cœur de cette présentation.
Travaillant quant à elle sur la formation de haut-niveau d’un autre sport collectif, le rugby, Marjolaine Martin apportera son « œil ovale » sur le ballon rond, pour introduire quelques rebonds imprévisibles, et faire la passe au public. Ce soir, on jouera tous dans la même équipe.
Rendez-vous le 13/03/2018 à 19h30, au bar à vin culturel Le Funiculaire, 17 rue Poggioli 13005 Marseille.