20 septembre 2022 - L'équipe - Les plis

>> Le Pli #14 – Automne 2022 : 10 ans et toutes ses…

Le Pli #14
29 août 2022 - L'équipe - Jeux de piste

#Teaser – Voyage aux confins des temps

Découvrez le teaser rétrofuturiste du jeu “Voyage aux confins des temps”, une animation proposée dans le cadre du festival des sciences sociales Allez Savoir, dont la thématique 2022 est “À contre temps“.

Le pitch du jeu :

Le jeu de piste “Voyage aux confins des temps” se déploie au sein de la Vieille Charité et propose aux visiteurs et visiteuses de parcourir passé, présent et futur, seuls ou en petits groupes d’exploration, afin de questionner l’historicité et la diversité culturelle des récits d’effondrement. Dans une ambiance mêlant raison et déraison, les participants et participantes sont amenées à rencontrer cinq personnages inspirés de l’histoire et des mythes associés à la chute civilisationnelle, la disparition des mondes ou la fin des temps, puis à résoudre une mystérieuse énigme.

Création originale de l’association marseillaise Le Tamis – Anthropologies coopératives, spécialisée dans la médiation des sciences sociales, cette animation destinée aux petits comme aux grands propose une expérience ludique stimulant la réflexion et le questionnement vis-à-vis des discours contemporains associés à la collapsologie et à la fin des temps.

Animation : Flo Boux, Julia Henin, Lucille Florenza, Violeta Scioville et Mikaëla Le Meur

 

Retrouvez une présentation des intervenantes du Tamis ainsi que toutes les informations pratiques sur le site du festival.

Lors des éditions précédentes, vous aviez aimé l’Odysée surnaturelle ? Tiss-Me – sur le fil migratoire ? Alors rejoignez-nous !

Disclaimer : ce teaser vidéo ne fait pas partie de la communication officielle du festival. C’est une initiative (décalée) du Tamis ! Voilà en revanche l’affiche officielle :

AS#3_AFFICHE-40x60
13 août 2022 - L'équipe - Enquête-collecte

Enquête Mezze, le Tamis met la main à la pâte de l’enquête-collecte “pour tous les goûts”

Entre octobre 2021 et février 2022, trois membres du Tamis  (Marjolaine, Lucille et Violeta) ont participé à un des « projets fédérateurs » du Mucem, dénommé MixMezze impliquant des usager·ère·s de structures sociales marseillaises d’âges et de quartiers différents. Ce projet s’inscrit en prolongement de l’actuelle exposition semi-permanente « Le Grand Mezzé » consacrée à la cuisine méditerranéenne. Au cœur du projet se trouvait la mission de co-créer une exposition itinérante sur la question « Qu’est-ce qu’un repas réussi ? », finalement intitulée “Pour tous les goûts”.  Neufs structures y ont participé : le CCO Bernard Dubois, le Centre Social Mer et Colline, le Centre Social Saint-Just-La Solitude, le Centre Social Le Grand Canet, le Centre Social La Capelette, EPFF, le Centre Social L’Olivier Bleu, les Muses Urbaines et Because U. Art.

Dans ce cadre, nous, les animatrices du Tamis, avons été chargées d’initier les participant.e.s aux méthodes de l’enquête-collecte,  d’accompagner ces moments d‘enquête et d’inventorier l’ensemble des matériaux. Il s’agissait, à travers ces activités, de partager les savoirs et méthodes des sciences sociales en initiant les participant·e·s à l’observation, à la re-découverte de leur environnement proche, et à l’entretien.

La recette d’une bonne enquête-collecte

Le projet a débuté avec la découverte de l’exposition « Le Grand Mezzé » au Mucem par chacun des groupes.

Visite de l’exposition « Le Grand Mezzé » par un des groupes

La formation à l’enquête-collecte se déroulait par la suite au Centre de Conservation et de Ressources (CCR) du Mucem, avant de commencer le travail de collecte dans les quartiers des centres sociaux des groupes de participant·e·s.

La visite au CCR, dans les coulisses des fonds du Mucem, a permis de se glisser petit à petit dans la peau de l’anthropologue. Il s’agissait premièrement pour les participant·e·s de s’exercer aux méthodes de l’observation et de la prise de notes. En quête d’objets en référence aux “repas” parmi tous ceux présentés dans l’appartement témoin, les participant·e·s étaient invité·e·s à partager leurs souvenirs et histoires personnelles associés aux objets. La deuxième partie des ateliers au CCR était consacrée à la formation aux méthodes d’entretiens. Nous leur proposions de réfléchir ensemble aux manières de poser les bonnes questions en tant qu’enquêteur.rice, sans intimider la personne interrogée, tout en se sentant soi-même à l’aise. Les groupes ont pu s’exercer en interrogeant le personnel du CCR.

Les ateliers d’enquête-collecte au sein des structures se sont quant à eux déroulés en deux ou trois séances par groupe. Les premiers échanges sur le thème du repas (de manière générale et personnelle),  ont permis aux participant.e.s de se rendre compte que tout le monde n’a pas les mêmes expériences et points de vues sur le sujet. Pour préparer la collecte du matériel visuel et sonore, nous avons donc imaginé des jeux de rôle et des exercices pratiques afin de les initier à certains des piliers de l’entretien semi-directif tels que l’importance de mettre de côté son avis afin d’être le plus à l’écoute possible et de recueillir la parole de l’autre.

Exercice d’initiation à l’entretien. Centre social St Just La Solitude.

Enquêteur.rice ou enquêté.e ?

Comme dans tout atelier mené par Le Tamis, notre intention de départ s’est adaptée aux envies des participants et des participantes. Selon les groupes, les enquêtes-collectes ont donc pris des orientations différentes.

Pour certains, l’enquête s’est surtout déployée en interne. Leurs membres ont pris tour à tour les positions d’enquêté·e·s ou d’enquêteur·rice·s. Ce fut par exemple le cas avec le groupe de femmes du centre social St Just La Solitude. Une grande partie des participantes se connaissait déjà en amont de la mise en place des ateliers et les séances d’enquête ont dès le départ été l’occasion de riches échanges et discussions sur tel ou tel plat, technique de cuisine, recette, etc. Toutes avaient très envie de valoriser leurs savoir faire et leurs expériences tout en étant curieuses des connaissances de leurs collègues. Nous avons donc décidé d’organiser des séances d’entretiens collectifs. Séparés en deux groupes d’environ 5/6 personnes, les participantes se sont prêtées au jeu de l’entretien en questionnant leurs consœurs pour ensuite raconter elles-mêmes leurs expériences culinaires. À EPFF, le groupe préexistait également aux ateliers et certain·e·s de ses membres se sentaient peu confiant·e·s à l’idée d’interroger des personnes extérieures au groupe. Si quelques entretiens ont été réalisés avec du personnel ou des usager·ère·s du centre social, les échanges ont surtout eu lieu entre les membres du groupe autour de la thématique des repas de fêtes tels que ceux réalisés lors de l’Aïd, de mariages, ou de naissances.

EPFF_enquête2_02

D’autres groupes sont davantage partis arpenter les alentours des centres sociaux pour recueillir des récits et des histoires de « repas réussis ». Le groupe d’enfants du CCO Bernard du Bois a par exemple mené des entretiens avec des restaurateurs ou client·e·s de restaurants et de cafés de Belsunce. Ils et elles ont même parfois dégusté de bons petits plats fraichement préparés, poussant l’enquête jusqu’à l’observation participante.

BD_enquête2_03
BD_enquête2_05
BD_enquête 3_05

Le groupe du Centre Social La Capelette est également parti en exploration dans un lieu de leur quartier : la ferme urbaine Le Talus. Si certaines l’avaient déjà fréquenté en tant qu’usagères, l’enquête fut l’occasion de changer de rôle en interrogeant les acteur·rice·s de ce lieux avec curiosité et minutie lors d’une visite guidée approfondie.

Cap_enquête2_22

Le groupe de femmes rassemblé par Because U Art a quant à lui joué le jeu des aller-retour entre des rencontres avec des commerçant·e·s du quartier de Noailles, et la collecte dhistoires d’objets apportés par les participantes. Les ateliers ont ainsi été l’occasion d’expérimenter la position d’enquêteur·rice·s et d’enquêté·e·s, voire parfois même de se positionner dans l’entre-deux de ces deux versants de l’enquête ethnographique souvent présentés comme distincts. Approcher l’Autre, l’écouter, rebondir mais aussi se raconter soi-même, échanger des anecdotes et prendre part à la discussion, autant de positions hybrides qui ont produit de fructueux matériaux d’enquête et, nous l’espérons, de riches expériences pour les participant·e·s.

La phase d’enquête collecte de ce projet d’exposition a permis de rassembler au total une soixantaine d’entretiens (représentant plus de 9h d’enregistrements), plus de 80 photos, une trentaine d’objet et une dizaine de recettes. Chaque élément de cet inventaire est accompagné d’une fiche objet, tel que pratiqué dans les enquêtes-collectes du Mucem. Tous ces éléments ont été délivrés aux équipes du Mucem et aux participant·e·s. Ils sont résumés dans un inventaire thématique réalisé par nos soins. Si notre intervention au Tamis s’est arrêtée là, des ateliers de sélection, de mise en forme et de scénographie ont été réalisés par la suite afin de créer l’exposition itinérante « Pour tous les goûts ». Lancée en juin dernier au centre social L’Olivier Bleu, elle sera exposée au CCO Bernard du Bois du 14 septembre au 12 octobre. 

2 juillet 2022 - Violeta - Scolaires

Du lycée au cinéma : récits d’enquête d’apprentis anthropologues

Chausser les lunettes de l’anthropologue, pour (re)découvrir des mondes (mé)connus et ceux qui y travaillent… Au cours d’une série d’ateliers animés en janvier et avril de cette année par Marjolaine et Violeta, animatrices anthropologues Tamis, les élèves de la classe Passerelle du lycée de La Calade ont découvert et expérimenté les outils de l’enquête ethnographique. Après deux séances d’enquêtes, l’une dans l’enceinte de leur lycée, et une autre dans les coulisses du cinéma L’Alhambra, voici leur restitution, où les participant.e.s ont créé de beaux portraits audio-visuels en se servant de leurs voix, des photos prises pendant les enquêtes et deux cartographies sensibles.

Les cartographies ont été faites à la fin des séances d’enquête pour permettre aux participant.e.s de visualiser collectivement leur exploration des salles du lycée et du cinéma. A l’aide de leurs carnets de terrain, ils.elles se sont souvenu.e.s des rencontres et des expériences qui les avaient le plus marqués pendant l’enquête et ont rempli le fond d’une carte proposé par les animatrices avec des descriptions, des citations des personnes interviewées, leurs observations et leurs sentiments subjectifs, qui ont ensuite été transformés sous forme de récits, à réécouter ici.

photo Alhambra4

photo séance de réstitution2

AU LYCÉE

Jeunes bacheliers.ères de filières professionnelles, ils.elles se préparent pendant un an à leur entrée dans les études supérieures. Leur initiation à l’anthropologie se teinte de toute leur curiosité pour les parcours personnels et professionnels des personnes qu’ils vont rencontrer durant leurs enquêtes. Après une première séance d’introduction de l’anthropologie et de ces outils, et d’une formation aux exercices d’observation et d’entretien, le groupe est prêt pour se lancer dans leur première enquête. Les apprentis anthropologues collectent la parole d’une grande variété de personnels du lycée qu’ils.elles côtoient tous les jours, découvrant des parcours qui les surprennent. En pleine énième vague Covid au moment de l’enquête, ils.elles décident de mettre en avant leur rencontre avec Laurence, infirmière du lycée.

Capsule n°1 : Le bureau de l’infirmière Laurence

avec les voix de : Jean-Christophe et Ben

bureau infirmière1

Crédits : toutes les photos des lieux explorés ont été prises par les élèves participants du lycée La Calade

photocarte_infirmière

A L’ALHAMBRA

Après cette première enquête dans un lieu connu, leur lycée, les jeunes partent à la découverte d’un autre lieu, moins connu cette fois. Au cinéma de l’Alhambra ils.elles ne connaissaient que la grande salle où ils vont régulièrement en classe pour voir des films. L’enquête leur donne cette fois l’occasion de découvrir les coulisses. En parlant avec le directeur, et la directrice adjointe, le projectionniste, le caissier et un stagiaire, ils.elles les interrogent le sur leur travail quotidien, leur parcours professionnel et sur le fonctionnement de l’Alhambra comme cinéma associatif. Le groupe profite d’un accès exceptionnel aux bureaux, au jardin, aux archives et à la salle de projection. Très inspiré.e.s par ces rencontres et découvertes, leur restitution nous permet de revivre à travers leurs yeux et leur voix l’ambiance des lieux et des rencontres qu’ils.elles ont choisi pour partager ici en forme des portraits sonores.

Capsule n°2 : On commence notre enquête à l’Alhambra

avec les voix de : Hacene, Jean-Christophe, Ben, Chaouline, Meliza et Sarah

photo Alhambra1

Capsule n°3: La salle de spectacle

avec la voix de : Sarah

salle de spectacle

Capsule n°4: La Salle de Projection

avec la voix de : Hacene

salle de projection1
salle de projection2
photocarte_salleprojection1

Capsule n°5 : Le directeur de cinéma William et le tableau d’Ernest Pignon-Ernest dans son bureau

avec les voix de : Sarah et Meliza

photocarte2
Tableau Ernest Pignon-Ernest

Capsule n°6 : La directrice adjointe du cinéma Amélie

avec la voix de : Chaouline

entretien Amelie
photocarte1a

Ces ateliers ont été financés par la Région Sud dans le cadre du programme APERLAC. Le Tamis remercie l’équipe pédagogique du lycée La Calade et le cinéma L’Alhambra pour cette belle collaboration et leur chaleureux accueil.

9 mai 2022 - L'équipe - Événements

Assemblée générale

PXL_20220507_103110100

C’est dans la bonne humeur que s’est tenue ce samedi 07 mai 2022 notre assemblée générale à Coco Velten. Profitant d’un rayon de soleil printanier, nous avons inauguré cette réunion dehors. Les T’ami.e.s ont présenté les activités qui s’étaient déroulées pendant les années 2020 et 2021, pour pallier l’absence d’AG l’an passé, en raison de la pandémie. Une attention particulière a été portée aux ateliers menés par le Tamis dans le cadre du projet Mix Mezze. Ce projet d’exposition itinérante initié par le Mucem et en lien avec l’exposition permanente « Grand Mezze » propose à des marseillais·es de collecter des matériaux pour enquêter à partir de la question « Qu’est-ce qu’un repas réussi ? ».

D’autres projets ont été présentés, tels que l’[É]mois du travail organisé à Coco Velten, la participation au festival Allez Savoir à l’EHESS en septembre dernier – en perspective d’une nouvelle édition en septembre prochain, lors de laquelle le Tamis sera à nouveau présent ! – l’accueil de stagiaires tout au long de ces deux années et le précieux travail de retranscription d’entretiens qui continue à faire vivre le Tamis.

N’hésitez pas à rejoindre l’aventure pour l’année 2022, de nombreux projets sont au programme ! Pour télécharger notre RGA 2020-2021, c’est par  ! Et si vous voulez adhérer au Tamis, par ici !