14 mars 2018 - Mona - L'Almanach candide
On n’échappe pas à son époque et il restera certainement de la nôtre cette situation, construite en problème social, de l’arrivée de personnes migrantes sur ce territoire pourtant ni trop petit ni trop pauvre pour les accueillir. On se souviendra de l’arrivée de ces personnes et de la répression répétitive, féroce et arbitraire dont ils font l’objet par les forces d’un autre ordre. On se souviendra de notre époque comme celle où le phénotype classe et fait courir des risques parfois mortels.
Alors, parce que le racisme d’Etat tue, parce que ni la vision des migrations comme un problème, ni la répression policière ne sont admissibles et parce que la conjonction des deux est odieuse, le Tamis se joint à l’Appel à la Marche des Solidarités qui aura lieu à Paris le 17 mars, à 14h, d’Opéra à Stalingrad. Une marche est également prévue à Toulouse.
Triste exemple de ces indignités quotidiennes, nous vous invitons à lire le récit des dernières mésaventures de Moha, poursuivi pour avoir été tabassé, gazé et insulté (une fois de plus) par des policiers. Moha, c’est Mohamed Bridji, un ami de Laurent Bazin avec qui il écrit pour raconter autant son histoire que leurs histoires. Ensemble (et avec d’autres désormais), ils ont monté le collectif Le paria afin d’ « ouvrir sa gueule, déballer la merde, se rebiffer ». Courage, Moha ! On est avec toi !