7 juillet 2017 - L'équipe - L’Almanach candide

Exposition du moment

Le Tamis a vu l’exposition “L’anthropologue et le photographe” à la Friche de la belle de mai et vous la recommande chaudement.

L’exposition met en scène une belle rencontre entre une pratique photographique et une pensée anthropologique, où la question des identités, de l’exotisme, du voyage, de la patrimonialisation, des jeux d’assignation et de détournement des stéréotypes se mêlent. Les photographies sont belles, tout en travaillant humour et ironie, ce qui ne gâche rien. Les pensées anthropologiques sont fines, précises et tout à la fois poétiques. On voyage entre un chez soi fantasmé et un ailleurs pas si lointain…
Il y a beaucoup de matière à réflexion dans cette jolie exposition de la Friche. Courez-y !

Une actualité à ne pas rater :

une visite guidée demain, samedi 8 juillet organisée en la présence du photographe – Marc Lathuillère – et du commissaire de l’exposition, François Saint Pierre, suivie d’une rencontre avec l’anthropologue – Marc Augé – et de Pascal Beausse, responsable de la collection photographie du Centre national des arts plastiques (Paris).

L'anthropologue et le photographe

Marc Lathuillière – Studio Tang Daw

27 mars 2017 - Laura - L’Almanach candide

L’autre côté de l’espoir

Cinéma : le Tamis s’improvise critique et vous recommande chaudement le dernier film d’Aki Kaurismäki “L’autre côté de l’espoir” – ça passe en ce moment à Marseille et ailleurs.

Courez-y !!!

Après Le Havre, sorti en 2011, Aki Kaurismäki propose une nouvelle fable questionnant la migration et l’accueil des étrangers en Europe. “Le Havre” se déroulait au Havre, évidemment, et était porté par de splendides acteurs francophones. “L’autre côté de l’espoir” nous amène à Helsinki, capitale de la Finlande, pays de naissance de Kaurismäki. Double exotisme donc, celle d’un regard sur le monde encore et toujours surprenant de la part de ce réalisateur singulier, et celle d’une langue inconnue et lointaine, qui sonne et qui détonne, en particulier dans les épisodes blues – rock du film.

Capture d’écran 2017-04-27 à 11.13.34

Aki Kaurismäki travaille le contraste comme un maître du Chiaroscuro, comme s’il fallait prendre les points les plus diamétralement opposés du spectre lumineux et colorimétrique pour pouvoir toucher du doigt la justesse d’un propos. On est dans la lenteur qui trace, le désespoir joyeux, le silence parlant, la subtilité brutale. Il n’y a pas assez d’oxymores pour qualifier ce film poétique, intelligent et lumineux, aux décors surannés et aux comédiens incarnés, qui jouent et ne jouent pas la comédie.

Pour la critique classique, les inrocks en parlent ci-dessous, et beaucoup d’autres encore :

http://www.lesinrocks.com/…/films-a…/lautre-cote-de-lespoir/